Incident au carnaval de Chapelle-lez-Herlaimont

Une bagarre a mal tourné ce mardi peu avant 4h30 dans un café de la rue Solvay à Chapelle-lez-Herlaimont, où se déroule encore le carnaval. Une instruction a été ouverte par le parquet de Charleroi.[/b]
Cette bagarre s'est ensuite poursuivie sur la voie publique et a fait deux blessés. L'un d'eux est en fuite et l'autre a été transféré à l'hôpital. Il a été frappé avec une hache et souffre d'une entaille très profonde au bras. Son diagnostic est réservé.
Selon les forces de l'ordre, cette bagarre est un fait isolé, qui s'est produit après le carnaval et n'impliquant pas de bandes.
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Des Courcellois ont fait couler le sang en marge du carnaval de Chapelle que Patrick Moriau, le mayeur, avait souhaité sans incident. Une bande lui a donné tort en déclenchant une bagarre à la batte de base-ball et à la machette. Un homme de 26 ans a été grièvement blessé.

Tout a commencé vers 4h30 dans le café “ Le Comte d’Artois ”, situé sur la Place de Chapelle. Le ton monte entre deux personnes: un garçon de 23 ans originaire de Courcelles et Gianni, un Trazegnien de 26 ans. Ce dernier arrache un bout d’oreille de son adversaire, avant que le patron du café ne les mette rapidement à la porte. Sentant que la situation risquait de déboucher sur un drame, un ami de Gianni va chercher sa voiture et embarque le garçon. Mais le Courcellois ne compte pas en rester là. Il part chercher deux amis, et ils reviennent armés d’une batte de base-ball et d’une machette.

Quelques minutes plus tard, ils recroisent la route de Gianni. Le Trazegnien n’aura aucune chance. Il est frappé au niveau du bras avec une violence telle que la main est presque sectionnée. Malgré cela, le trio continue à tabasser le blessé, notamment à coups de batte de base-ball et en le frappant à la tête. Puis, ils prennent la fuite.

Gianni est en piteux état. Il risque de mourir. Il est transféré à l’hôpital de Jolimont, où il est opéré d’urgence. À l’heure actuelle, l’homme se trouve toujours aux soins intensifs.

Les réjouissances ont commencé ce dimanche dans la cité des Tchats. Malgré le vent et la pluie, une quinzaine de sociétés se sont réunies pour célébrer le carnaval. Pourtant, il y a deux semaines à peine, le bourgmestre Patrick Moriau (PS) avait failli tout annuler.

Lors des dernières soumonces, une bagarre entre les bandes de Piéton et de Trazegnies a éclaté. « Sincèrement, j’ai pensé tout annuler, avoue Patrick Moriau. Mais c’est un phénomène extérieur. Ce ne sont pas des jeunes de chez nous. C’est une vraie guerre des gangs qui se disputent un territoire. On est désemparé par rapport à cela. Heureusement, les jeunes ont été arrêtés et une enquête est en cours. »

Plutôt que d’annuler la fête, le bourgmestre a pris les mesures de sécurité nécessaires pour éviter que les violences ne se reproduisent au carnaval. « Il y a des policiers en civil. Et une interdiction de vendre de l’alcool en rue. C’est essentiellement de la prévention », explique le premier citoyen de la cité, arborant fièrement son costume de Tchat.

Mais, d’après les gilles et les autorités, cette dispute serait déjà de l’histoire ancienne. Un large public s’est d’ailleurs déplacé dimanche pour assister aux festivités chapelloises. Tandis que les gilles lançaient leurs oranges, les Tchats offraient des euros en chocolat. Les géants étaient aussi de la partie, certains déguisés en monstres et d’autres vêtus de tenues plus traditionnelles.

Même les enfants avaient revêtu leurs costumes et distribuaient des bonbons, pour le plus grand plaisir des petits et grands. Et lundi soir, le carnaval a connu son apogée, grâce au feu d’artifice grandiose, réputé dans la région.